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L'abominable enfant teenage.
15 décembre 2009

i have to cover my eyes

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J'écoute que les sept premières chansons de LaRoux.

Je suis coupée en deux. J'ai une double vie digne des pires romans de gare. Il y a l'homme de ma vie. Fort et aveugle le père de mes enfants pas encore nés, celui qui me caresse le dos quand je suis face à terre dans la salle de bain. Il y a le garçon de mes rêves, celui qui griffe mon coeur, celui qui me tue la vie et la réanime d'un regard.
Arrête de me mettre la pression me demande t il. De nous mettre la pression il précise. Tu sais quoi? la pression je nous la mettrai jusqu'à ce que nos yeux éclatent.
Je suis dans un grand bureau,je me vois d'en haut, j'ai pas enlevé mon bonnet, elles ne doivent pas voir mon monstre, deux dames me regardent avec un air compatissant, pas de la pitié, mais ça me fait sentir que, ça y est, j'ai eu beau essayer de cacher la noirceur aujourd'hui je suis cernée. Hands up. Elles sondent ma personne. Cherchent le vrai du faux. Et si tout était faux en moi mesdames? Une erreur de la nature non fonctionnelle.
Elles me disent que ça va aller, elles me parlent de comptes que j'ai à rendre, elles me parlent de l'autre côté des choses et du recul-mon cul, des objectifs à se fixer pour réescalader son désespoir et l'aplatir.J'ai les ongles enfoncés dans les paumes. Je veux mon père, je veux ma mère, je veux que tout s'arrête, ce manège, cette mascarade de nous sommes là pour vous aider.J'entends ce qu'elles disent, j'aimerais les appliquer leurs conseils de personnes saines. J'aimerais être en mesure d'accepter votre aide.Mais je suis déjà tombée, je suis déjà aplatie. J'entends ce qu'elles pensent, je vois dans leurs yeux  ma propre détresse. Faire bonne figure, fixer un point se concentrer, non, elles ne verront pas mes larmes.
Et puis toi, qui après m'avoir remballée m'emballes, j'en ai marre de ton tourbillon. Tu me dis que tu m'aimes vraiment bien, tu me dis que tu vas partir et que c'est pas la fin du monde, que ça arrive à tout le monde. Maintenant je veux que rien ne parte, pas le garçon de mes rêves . La distance, c'est pour les cons, je ne veux pas que tu bouges d'ici, je te veux dans mon périmètre, tu m'enlèves un poumon si tu pars.Tu me défigures. Je ne suis pas tout le monde.

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Commentaires
I
très beau texte!
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