on ne comprend pas mon nom ni ce que je fais là,

on ne comprend pas mon nom ni ce que je fais là, puis les chansons médiocres de la salle d'attente, trop de gens y passent en disant des bonjours fleuris, on a oublié mon nom et mon rendez-vous j'attends depuis longtemps.d'habitude c'est moi qui rate mes rendez-vous d'habitude c'est moi qui oublie les choses importantes.
j'aurais bien aimé parler pourtant, de ce gros rien qui m'enveloppe depuis tout ce temps, ce gros nuage de rien qui me protège et m'isole, me cache m'étouffe me réconforte parce qu'il me cache et m'isole et m'étouffe. une fille en ouate qui ne touche pas la vie, ne regarde personne dans les yeux.
Des petits rêves de colère, des petits rêves de souvenirs, des maisons qu'on vide, des meubles patinés par le vie que plus personne ne veut faire vivre.
L'époque me donne le vertige, les rues étaient plus larges avant, il n'y avait que des silhouettes noires et distinguées. Tout était plus simple avant, on devenait triste plus doucement.