Les coïncidences qui m'attendent dans les coins

Les coïncidences qui m'attendent dans les coins de sa ville sale. je l'ai vu en fantôme tout mon séjour, assis dans le métro malsain,  j'ai vu la pointe de ses chaussures sous une table rayée, j'ai entendu sa voix dans un couloir, j'ai parcouru ta ville comme un chien sans maître. mes yeux se crevaient à chaque pas où il n'était pas. Je suivais sa trace invisible inodore, et douloureuse.
parfois la folie amoureuse a raison d'aller errer encore et de narguer le hasard.
parfois la folie amoureuse a raison et trouve réponse dans les coïncidences, dans les silences qu'une personne finit par rompre, sur la marche du train, on m'a dit regardez où vous marchez.
Je ne savais toujours pas où je marchais plus tard dans la soirée, les muscles du visage tirés le coeur tambourinant, cette langueur violente qui précède toujours nos retrouvailles. Quand je m'apprête à refaire ma meilleure erreur.
Ta voix était basse, nous étions assagis. J'ai aimé cet imperceptible changement, la lenteur du geste, nos mots qui nous pardonnent, notre confession mutuelle.  j'ai aimé te retrouver en sachant que nous nous perdions déjà . Nous faisons cette perpétuelle même erreur consciemment, notre plus belle erreur.