C'est fait. Ma vie en carton dans des cartons, la
C'est fait. Ma vie en carton dans des cartons, la troisième fois en un an, j'ai la bougeotte, j'ai la tremblotte. J'ai hanté ces lieux, ces mouchoirs de poche, ces boites d'allumettes remplie des larmes, balayée de cris et peuplée de mauvais garçons sans jamais vraiment y habiter, sans jamais me retrouver. J'ai plus déconstruit que construit, le vide dans le ventre j'ai claqué des portes, grincé des dents et beaucoup dormi, vautrée dans l'égarement, j'y ai vécu le mal de vivre. Etre celle sur qui on ne peut pas compter. Toujours cette obsession du blanc.Le regard des passants me gêne toujours dans la rue, je fuie leurs yeux, et je rêve toujours de la maison d'enfance, retourner vivre dans un temps qui n'existe plus, une idée fixe, douloureuse. J'aimerais un jour ne plus être que de passage. Un long soupir voilà l'acquittement, un sentiment de désolation, de gâchis,toute cette tempête dans ces cartons et s'en aller au diable, tel un chien sans collier.Partir à la conquête des couleurs, retrouver un visage.. A moi l'ailleurs.