comme des douleurs de vieille, mes souvenirs
comme des douleurs de vieille, mes souvenirs surgissent, m'angoissent les articulations de la pensée. Je ne suis plus souple, je radote des histoires ratées, des amis sournois, des affections trompeuses, des regrets humides.des bourrelets de remords, des mots en suspens et des non dits, ils ont marché sur mes pieds. Je les ai laissés m'abîmer, une place dans mon manège de fous, de faux semblants et désormais je suis en solitaire et personne me dit que je perds la tête, à errer dans la chambre des archives, je lis mon reccueil malsain.
il est trop tard, ma fille, il y a des tristesse dont on ne revient pas. ces histoires qu'on déteste ne pourront changer de visage, ces personnes de passage de tels mauvais commédiens, la nostalgie injustifiée des mauvais moments, des scènes que tu rejoues avec l'imagination du désespoir avec cette fois la bonne réplique, la bonne porte qui claque, il faudra vivre avec, avec le sentiment ignoble de et si ça avait été autrement. On se rend comptre trop tard qu'on avait le choix et qu'ils n'étaient pas les bons. Je ne pourrai jamais être vieille, je cohabite mal avec le passé.