blanc
Demain c'était hier,
il m'en reste des idées blanches, bienfaisantes, une mélodie d'au revoir simone dans la tête atomisée de pétales de fleurs de printemps, fragiles.
le vernis blanc de
mes doigts s'écaille comme de la neige, du coton dans les yeux, dans les
oreilles, mon coeur ne fait pas mal quand il bat. Plus rien ne me fait mal,
j'ai dépassé le vice, je suis plus haute que lui, je l'ai mangé il me fait du bien au fond du ventre.
Le vice, les
péchés n'ont jamais été aussi gracieux qu'avec toi. On soigne le mal par le
mal. On soigne le gris par le blanc. On soigne le sale par le blanc. Je portais
du blanc. Tu es beau, ta peau blanche, tes yeux clairs, tes mots clairs. Le vice était innocent. L'air
froid passait par la porte noire laquée, c'est moi qui ai fermé le verrou à
double tour, je n'avais pas peur, le vice était blanc je le savais. et avant ces escaliers qui tournaient
tournaient. et avant encore ton baiser volé au coin de la rue. la spontaneité
du geste. la naïveté. c'est ça, la naïveté de nos gestes. Comme si c'étaient nos premiers gestes. le bout de verre sur
le sol que tu as ramassé, d'un air fier et émouvant, l'air de quelqu'un qui ne veut pas que
je me blesse. C'est le printemps, ce n'est peut être pas l'amour mais c'est le printemps. l'éternelle renaissance. Laissez-moi avant que cela
se salisse, laissez-moi. i'll take the blame.