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autour de moi c'est le calme plat. je vis la ve d'un petit fantôme. je corne les pages des livrs de la bibliothèque, je flotte dans la clarté de ma nouvelle rue. Ma nouvelle ville, ma nouvelle vie. j'avais coupé les ponts depuis longtemps déjà là-bas. alors pourquoi suis aussi mélancolique; mélancolique de rien. certes toujours ce trou dans le coeur, cette certitude que je t'aime mais qu'on ne sera jamais. mais un deuil de plus en plus ténu. une sourdine qui revient surtout la nuit, tu fais mes rêves et mes cauchemars, tu n'es plus qu'une idée, tu n'es plus une personne, c'est rentré dans ma tête, enfin. Tu n'existes plus, et je m'autorise à en être triste, à relire cette page qui n'a plus de sens, car on est parfois fou mais sans se faire trop de mal, juste un peu. Le loin m'aide, la distance physique, l'océan entre nous, le décalage horaire et d'autrs choses. Alors je choisis un banc au soleil. Beaucoup de gens sont seul dans les parcs, mais ils ne semblent pas tristes. Alors j'essaie d'être comme eux, de ne pas trimballer mes bouts de vaisselle cassée. c'est une belle vie pour un fantôme, un fantôme calme, je m'efface, moi et ton souvenir on se dissout dans la clarté.