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L'abominable enfant teenage.
2 mai 2010

le lendemain qui pleurt

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Le soleil derrière ta tête je ne voyais pas ton visage, il était sombre et m'éblouissait. j'étais avec une ombre au milieu d'une pièce ensoleillée mais c'était moi l'absente. la petite pièce encombrée de bibelots qui ne t'appartiennent pas, d'une histoire qui ne t'appartient pas, une histoire de plan B une histoire jolie mais pas belle, une histoire qui a le hoquet. Des boîtes à verres, des boites à rien. Tu peux me mettre dans le carton des filles de rien, des filles qui sont n'ont n'y peuvent rien, des filles en rien. Je repense à la fête dont j'ai oublié les détails. J'étais le bébé de la bande, celle qui gaffe mais à qui on pardonne tout, celle qui agace les vielles, celle qui dit non pour contrarier, celle qui balance du champagne sur les vitres, celle qui a le droit de pleurer dans sa tasse de thé pendant l'after vers 10h. Tu as léché mes larmes et dit que je n'étais pas le centre du monde.Tu avais tellement raison je n'ai pas de centre.

Nous ressemblons à deux clowns déchus quand nous remontons les rues. Nous croisons les pantins comme des soldats qui nous prennent pour des pantins désarticulés. Nous n'avons pas dormi ou alors debouts, nous travesons la ville en fleur mais je suis givrée. les couleurs des tulipes dans les parterres m'aveuglent, tu en mets une à ta boutonnière, nous nous reposons l'un l'autre épaule contre épaule en marchant chaque pas sur un nuage le sang encore plein de substances, notre reflet dans les vitrines mortes du premier mai me plait, mais c'est le fauve que j'ai en tête malgré moi, tout ce que je fais avec toi et que je voudrais faire avec toi, je voudrais qu'il me cueille des myosotis nazes, c'est sont absence qui me fait claquer des dents sous ce soleil parfait. Je ne vois pas les feuilles ni les fleurs, tout cela est insupportable car je suis à contrecoeur. Nous arrachons des branches de lila, l'odeur tenace comme celle du doute. La poésie de ce garçon me rendrait heureuse si elle ne faisait pas que combler un manque.

Un manque ahurissant, celui du garçon qui me dit t'attache pas en s'accrochant à moi. le manque inacceptable, celui d'un garçon aussi indélébile qu'absent. Nous avons joué au couple, au papa à la maman, nous avons joué à la normalité quelques heures puis tu as foutu le camp. J'ai arrêté de me fâcher contre ton insaisissabilité, elle ne fait plus que me serrer la gorge. Tu m'as dit prend soin de toi, tu m'as dit réfléchis pas. le futur me semble plus que délicat et traître.
Tu m'arraches un bout de moi à chaque fois que tu pars avant l'heure et je me laisse faire, une biche les bras ballants, résolue à souffrir cent ans. Il finira par ne plus rien avoir de moi. Je disparais un peu chaque fois quand tu t'arraches à moi. Tu m'as abandonnée au bord de la nuit.et le lendemain pleurt de peur.

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