adam's song

Il n'y a plus de galets plats pour faire les ricochets, ils sont tous au fond du lac.
Je me suis accrochée aux flancs de la montagne, j'ai mangé sa neige, j'ai plongé dans sa poudre. Il y a peu d'occasions de tomber sans se faire mal. La blancheur, un nappe blanche parfaite et amortissante recouvre tout, les idées noires les herbes folles.enferme les moutons noirs dans les bergeries. je serais restée dans ce paysage sans tâches toute la vie, à écouter le silence. et les renards la nuit. S'oublier, glisser,se glisser.
Je suis entrée dans la chapelle, j'ai demandé de l'aide à un crucifix aux yeux exorbités. Je sais que tu n'existes pas vraiment mais aide-moi. Tu as aidé les aveugles, les pécheurs multirécidivistes aussi ou pas? Le silence des églises pour chuchoter à un fantôme ses terreurs, ses plaintes, pour implorer. Protège ceux que j'aime et montre le chemin à ma petite gueule, je peux que compter sur toi. J'allume un cierge et vole une veilleuse avant de partir. Notre Dame des Neiges dans la poche peut être.

Je suis rentrée avec mes cailloux dans les poches, ils ne sont pas partis. J'en ai assez de te voir dans mon sommeil. Tu passes ton temps à mal te cacher, cela me fait mal, tu ne peux pas disparaitre tant que je ne l'aurai pas décidé, tant que tu ne te seras pas excusé. T'es adam's song de blink, démodé, témoin d'une période à fleur de peau, tu porteras ce flambeau que tu le veuilles ou non. Tu es mon amour raté. Le batard de ma vie, celui qui m'a bouffée, je veux le crier sur toutes les gueules.
Et ma dévotion canine au toyboy almost love. Ses bras pour consoler tous les manques, les aurevoirs manqués sur les quais, les larmes retenues, les peurs compulsives de la nuit, un garçon bonbon. Je veux habiter dans ta boîte à déguisements.Je veux marcher sur des oeufs avec toi.

C'est étonnant que même à la retraite, ta réputation de dramaqueen sanguinaire te suit. T'es mise dans le même panier que les connasses buveuses ravissantes, les salopes charmantes, et devine quoi ça me ravit c'est mes potes.Ennemis communs ça rapproche. On casse les assiettes quand il le faut, on baise plus que toi, on boit plus que toi, on fait de la musique de nos dépravations, on est les rumeurs qui traînent dans tes oreilles et tu me verses de l'alcool sur mon genoux en sang, j'hurle à la mort. je faisais partie d'une meute de louves sans le savoir et elles me manquent.