C'est un champ de chiques qu'il me coupe. Un

C'est un champ de chiques qu'il me coupe. Un hectare de pelouse sous les pieds qu'il me coupe.
C'est moi la millième personne qu'il doit voir, autant dire pas. Pourtant je me jetterais dans la bataille pour deux secondes de tes yeux qui mordent. Tu me fais griller d'impatience, taper du pied comme une gamine à qui on a promis des bonbons imaginaires. Je déteste la fille que je deviens quand tu es dans les parages, elle lance des éclairs d'hystérie, regarde dans le vide electrique, et retape du pied, laisse entrevoir des colères inexpliquables entre deux soupirs de morte. Tu me voles tout mon amour propre, tu me fais jeter ma fierté, je rode hors du code de mon honneur.Affamée et lamentable je suis à tendre les bras plus tu recules.
Un ovale de merde parfait. J'ai détesté le visage ovale de cette fille la seconde où elle m'est apparue. La simplicité de ses traits sans faille, rien en elle n'est spécial et je ne comprenais pas pourquoi elle suscitait l' intêret de l'homme compliqué que j'aime. Sa paresse m'écoeure.
J'avais l'impression d'être une oeuvre postmoderne incomprise et bancale à côté d'elle, qui était aussi claire que des couverts à salade. Lambda, six lettres répugnantes. sa banalité hérisse mon poil de fauve compliquée,  je ne comprenais pas où elle voulait en venir. J'ai eu envie d'enlever toute symétrie à cette fille. Je me sentais bossue maigre tarée devant cette fille cocue pour laquelle j'avais du mépris et de l'envie à la fois. J'aurais préféré avoir son coeur tranquille qu'un poid qui écrase actuellement le mien, de coeur. la tranquillité... ça ne se comprend pas quand on fonctionne dans l'extrême, ça ne se comprend pas quand on est habituée à des cercles imparfaits.