souillon

Le petit jardin avait du charme car sa pelouse m'enveloppait, le ciel d'un bleu bleu me protégeait, tes bras m'encadraient, j'étais nichée dans ce petit jardin avec plusieurs tonnes de bonheur bucolique l'herbe et ton herbe sentait bon.
Un lapin au bout de l'allée, me fixe, il n'avait pas de montre à gousset. je ne l'ai pas entendu chuchoter des choses gentilles sur nous. J'aime ta main sur ma nuque dans mes cheveux quand tu m'embrasses, à faire rougir mes lèvres déja rouges, j'aime ton aurevoir aussi puissant qu'un adieu, aussi fort qu'un crocher que tu me plantes avant de dévider la corde vers toi. j'aime et je suis aimée, quoi d'autre. mes poings sont douloureux.
Dire des gros mots dans le noir. sentir sa poitrine écrasée de peine dire des trucs ayant le gout de larme.
Frapper, regler ses comptes comme une furie tout simplement frapper la fille, là. escamoter ses ardeurs, amocher son visage de nouvelle, de nouvelle riche, de personne qui ne sait pas, ne sait rien de lui de moi de nous, et qui va savoir, la tête sur le sol trempé de bière elle saura plus qui elle est, elle. Comme nous. Tu sais pas qui je suis je ne veux plus que tu existes
On s'est dit que nos vies craignent, mais que c'est bien d'être là ensemble, à boire un mauvais mojito.
Puis nous sommes partis dans les ruines.
Le brouillard avait envahi la route sur le retour, il était 8h et nous n'avions pas dormi. J'avais envie de dérailler encore plus. Je pensais au petit jardin que j'avais et le garçon avec et me disais que ça ne serait jamais aussi bien que le merdier que j'avais avec le garçon assis sur la place du mort.
Mais qu'il est trop tard ou tôt pour revivre un bonheur souillé.