Pendant un moment je suis restée assise en

Pendant un moment je suis restée assise en tailleur par terre les yeux dans le vague, un vague bonheur rebondissaient au ralenti dans mon corps prélassé. J'étais apaisée, enfin.
comme à chaque fois qu'on se voit, qu'on finit notre puzzle sentimental. Puis il repart toujours avec une pièce, et je deviens manquante. Avant de descendre complètement de mon nuage je laisse la vague me couler dans l'apaisement, le calme, la douceur qu'aucune pilule n'offrira jamais. qu'aucun autre garçon ne créera en moi, car c'est toujours la même histoire, vouloir etre heureuse avec le mauvais garçon, un défi perpétuel, abrasif, épuisant que je mène, courir après le bonheur avec une jambe de bois. Mais au fond de moi je sens ne pas avoir complètement tort de m'imposer ces souffrances, car l'amour oui l'amour l'amour n'a pas de logique mais des tripes.
La nuit dernière je m'agrippais à la rembarde du club et à la vie et ses cheveux caressaient ma joue. On se cherche, puis je m'enfuis, meilleur moyen qu'il me trouve. j'ai l'impression d'être un fantôme dans les rues de ma ville, je pilote mes compensées sur le trottoir qui miroite, il y a des éclats de voix dans les ruelles que je longe, je marche à l'ombre de la nuit, je croise des diables à chaque coin de rue mais je n'ai pas peur, je me sens forte dans la pénombre, tellement mieux qu'en plein jour à courber le dos. là j'ai la tête haute malgré la mélancolie assourdissante qui se pointe à chaque fois qu'il se pointe.
Je mets des beaux mots mais je ne suis qu'une catin boiteuse, mais je préfère ignorer la vérité.