Logique. J'ai eu un coeur et puis j'ai dit un
Logique. J'ai eu un coeur et puis j'ai dit un mensonge.
Et tout s'est empilé naturellement, mes secrets, ma fausseté, la peine maquillée immobilité amoureuse.
Hier ça a changé. Je n'en pouvais plus, de trimballer ce tas de mensonges bien ordonnés, je n'en pouvais plus de me donner, de me solder, de me rabaisser dans ces histoires. Je n'en pouvais plus d'être liée à un fantôme, un tueur d'amour, je n'en pouvais plus de tout taire, je n'en pouvais plus des cris sans écho. hier j'ai tout vomi, je crois que j'étais assise sur un tabouret rouge. Puis nous avons marché dans la ville, les tilleuls parfumaient ce nouvel état, avec toi j'ai abandonné ma carapace de balivernes et j'avais froid. Tu m'as fait assoir dans le parc, la nuit je ne sais plus si elle était belle, mais tu étais un bel ami, tu m'as dit fais attention à toi, et d'autres choses que les amis disent aux ordures comme moi. Puis je me suis endormie dans tes draps qui sentaient la lessive, parce qu'en quelque sorte j'étais enfin propre grace à toi.