Il y a une addition que nous faisons

Il y a une addition que nous faisons régulièrement et qui résulte par une perpétuelle détérioration, un déterrement de sentiments pourris. la folie, la tyrannie et l'indifférence, la destruction, l'illusion de quelquechose, un feu destructeur que nous entretenons, l'amour en somme. tu es le deuxième chiffre, impair et rare. Banalement inattrapable, pas fonctionnel. Tu fonctionnes seul, et dans mon équation tu es blessant, fuyant, menteur, douloureux à aimer et terriblement indispensable. résultat nul.

Je ne sais plus trop bien s'il faut continuer à faire et refaire cette opération, je ne sais plus trop bien si je vois où je veux en venir.
Nous nous sommes croisés pour la première fois entre des rayons de vêtements.
Aujourd'hui je t'ai revu, quelque chose en moins dans les yeux, tes os plus saillants, tu me dévisageais. Un visage du passé proche, douloureux. j'aurais aimé t'arracher le visage et l'emporter avec moi. Nous étions dans un magasin de vêtements. Je crois que c'est la dernière fois que nous nous voyions.